LES ÉOLIENNES INDUSTRIELLES : DANGER !

 

Fédération de Défense du Cadre de Vie en Pyrénées Cathares

 et de Protection du Tourisme et des Sites du Pays des Pyrénées cathares 

Projet de Cintegabelle

 

La Fédération de Défense du Cadre de Vie en Pyrénées Cathares et l’association Protection du Tourisme et des Sites du pays des Pyrénées Cathares sont favorables au développement des énergies renouvelables, c’est à dire responsables vis à vis de la préservation du climat tout en étant opposées à l’implantation d’éoliennes industrielles en Ariège et dans le sud de la Haute-Garonne pour y préserver un environnement naturel riche et authentique.

 

En Ariège, nous produisons énormément d’énergie hydroélectrique (75% de la production totale d’énergie du département), un peu de solaire photovoltaïque et un peu de biomasse (déchets par le biogaz à Berbiac, bois de chauffage, méthanisation). Le département dépasse largement les objectifs de la transition énergétique récemment adoptés.

 

Rien ne nous oblige à produire de l’énergie d’origine éolienne en Ariège

 

  • Les directives européennes qui imposent le développement des énergies renouvelables fixent des objectifs globaux et laissent chaque État membre libre d’atteindre ces objectifs comme il l’entend ;
  • Les objectifs du Grenelle de l’environnement pour la production d’ENR par filières sont nationaux ; ils n’ont pas à être déclinés au niveau de chaque région et encore moins de chaque département ;
  • La COP 21 a concrétisé les engagements des pays parties d’atténuer leurs émissions de GES pour limiter le réchauffement du climat, mais sans imposer des filières d’ENR.

En Ariège et dans le sud Haut-Garonnais, le vent n’est pas assez important à cause du relief pyrénéen et de l’éloignement du Golfe du Lion.

 

Pourquoi veut-on nous en imposer ?

 

Parce que c’est un placement financier intéressant pour les promoteurs même si la production n’est pas d’une grande utilité pour le réseau électrique. Chaque kWh produit, même quand le réseau n’en a pas besoin, leur apporte un bénéfice confortable parce que le prix de rachat obligé par EDF est exorbitant. La commission européenne a déjà soulevé la question d’une distorsion de concurrence. Une technologie arrivée à maturité n’a pas à être subventionnée.

 

Qui paye en réalité ? Les consommateurs d’électricité et le « climat » !

 

Les consommateurs d’électricité parce que la CSPE qu’ils doivent payer finance notamment le surcoût de l’éolien et du photovoltaïque. La Cour des comptes a mentionné que cette taxe va atteindre 2 centimes/ kWh en 2020 (20% de la facture) !

 

Le « climat », puisque pour chaque éolienne, il faut installer une puissance de production équivalente, au gaz (ou au charbon comme en Allemagne), pour les ¾ du temps (où le vent est insuffisant ou trop faible). Les pays d’Europe ayant le plus d’énergie éolienne sont également ceux qui ont les émissions de CO² par kWh le plus élevé. L’électricité française est déjà décarbonée à 95%, donc l’électricité n’est pas la forme d’énergie concernée par la transition énergétique (Voir le site de Jean-Marc Jancovici https://jancovici.com).  C’est le pétrole du transport et du chauffage des locaux qui est à substituer…

 

Beaucoup trop de nuisances 

 

  • L’impact sur la santé.

 

Bruits, infrasons et effets visuels (effets stroboscopiques et feux à éclats) sont à l’origine du syndrome éolien constaté dans les pays qui ont développé des éoliennes. En Australie, au Royaume Uni, au Canada, en Allemagne (land de Bavière), les plaintes commencent à s’exprimer.

 

  • L’impact sur l’environnement naturel.

 

Les éoliennes industrielles sont des obstacles au développement du tourisme. Pour ce qui est de la faune, elles tuent des espèces protégées (vitesse en boute de pale 340 km/h) et perturbent l’habitat de beaucoup d’autres. 

  • La dégradation de l’environnement historique et patrimonial

 

Les éoliennes industrielles cohabitent mal avec les sites paysagers modelés par des siècles d’occupation et de travail humain qui constituent notre cadre de vie, notre histoire et notre ancrage culturel.  

 

  • La perte de valeur du foncier

 

À proximité des éoliennes, les biens fonciers perdent 20% à 30% de leur valeur quand ils ne deviennent pas totalement invendables.

 

  • Le déficit commercial et d’emplois

 

L’implantation de parcs éoliens n’apportera pas d’emplois pour la Haute Garonne pas plus que pour l’Ariège. Le ou les quelques techniciens nécessaires à leur exploitation et leur entretien seront basés à Toulouse ou à Narbonne dans le meilleur des cas ! Les machines quand à elles sont pour l’essentiel importées…

 

La contribution de l’Ariège au développement des énergies renouvelables ?

 

La façon pour l’Ariège et le sud Haut-Garonnais, de répondre aux objectifs de réduction du réchauffement climatique, ne passe pas par l’éolien. L’Ariège est riche de forêts ; et le bois est toujours la première source de biomasse utilisée dans le monde.

 

La filière solaire photovoltaïque a eu aussi un essor important tant dans l’habitat individuel que dans les bâtiments agricoles et dans quelques installations industrielles (Sabaranis à Saint Amadou qui produit 8,5 MW). Le solaire thermique en autoconsommation est encore plus propre !

 

Pour conclure

 

Implanter dans notre département et au sud de la Haute-Garonne, des machines industrielles qui ne savent produire qu’une électricité de mauvaise qualité (imprévisible, aléatoire et irrégulière) alors que notre électricité est déjà décarbonnée, que le réseau électrique ne dispose pas de grandes capacités disponibles (15 MW à Mirepoix), que les populations informées n’en veulent pas, que la capacité d’accueil touristique en serait dégradée, est une option inacceptable.

 

Le principe de précaution doit être invoqué, la puissance publique ne pouvant pas garantir que l’installation des éoliennes soit inoffensive pour l’homme.