Le Sénat a aujourd’hui voté officiellement le projet de loi relatif à « la transition énergétique pour la croissance verte ». Ce vote confirme l’amendement dont nous vous avions parlé et qui défini une zone de sûreté de 1000m au lieu de 500m autour des habitations en ce qui concerne les éoliennes géantes.

La loi a été votée au Sénat en l’état par 182 voix pour et 34 voix contre (majorité écrasante).

Pour rappel, il s’agit d’un Sénateur PS du nom de Jean GERMAIN qui a eu le courage de porter cet amendement.

C’est maintenant à l’Assemblée Nationale de s’emparer du dossier et de confirmer ou d’amender à nouveau la loi sortie de la Chambre des Sénateurs. Notre avis est que la majorité à l’Assemblée Nationale serait bien malvenue de s’opposer à un vote avec un tel positionnement d’une immense majorité de Sénateurs.

L’amendement qui nous concerne est disponible en suivant le lien ci-après : http://www.senat.fr/enseance/2014-2015/264/Amdt_335.html

Les points notables sont les suivants :

  • « Avec l’expérience et l’accroissement de la taille des éoliennes, la distance actuelle minimale de 500 m entre des éoliennes géantes et des habitations apparaît largement sous-évaluée. Les protestations sont quasiment rapportées quotidiennement dans la presse régionale, de la part de populations rurales ou périurbaines qui manifestent leur désarroi. Les recours sont presque systématiques. »
  • « L’impact des éoliennes, qui relèvent d’exploitations privées, porte une atteinte substantielle au droit de propriété et au droit de jouissance des riverains. »
  • « La distance de 500 mètres est également jugée largement insuffisante par les médecins qui évaluent les effets acoustiques et le stress. »
  • « La dévalorisation des biens immobiliers qui est constatée traduit une réelle atteinte à la qualité de vie et la perte d’attractivité des territoires qu’accompagne l’implantation d’éoliennes. »

Donc, les éoliennes géantes à proximité des habitations sont :

  • Le sujet de nombreuses protestations (contrairement à ce qui a été dit par Mme Royal récemment)
  • Nuisibles pour la santé
  • La cause d’une dévalorisation des biens immobiliers des riverains

Ces messages sont donc OFFICIELS et inscrits à présent noir sur blanc sur un texte du Sénat, le Conseil Municipal de Cintegabelle ne pourra donc plus à l’avenir nous opposer que ces arguments sont mensongers et contre tout bon sens !!!

Nous espérons donc que ces élus prennent leurs responsabilités et stoppent ce projet contre lequel nous luttons.

A tous, le combat est loin d’être fini, de nombreux projets continuent malgré les preuves évidentes de prise de conscience de la plupart de nos élus locaux et nationaux. De plus, nous restons encore suspendus à la décision finale de l’Assemblée Nationale …

 

Ci-dessous, le détail de cet amendement :

Projet de loi Transition énergétique

Direction de la Séance

N°335 rect. quinquies

10 février 2015

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 264 rect. , 263 , 236, 237, 244)


AMENDEMENT

C Défavorable
G Défavorable
Adopté

présenté par

MM. GERMAIN et F. MARC, Mmes BONNEFOY et JOURDA, MM. YUNG, TOURENNE, SUTOUR, MADRELLE, CHIRON, LALANDE, BERSON et BOULARD, Mme GÉNISSON, MM. RAOUL, DELEBARRE

et les membres du Groupe socialiste et apparentés


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 38 BIS A

Après l’article 38 bis A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

La deuxième phrase du cinquième alinéa de l’article L.553-1 du code de l’environnement est ainsi rédigée :

« La délivrance de l’autorisation d’exploiter est subordonnée à l’éloignement des installations d’une distance de 1000 mètres par rapport aux constructions à usage d’habitation, aux immeubles habités et aux zones destinées à l’habitation définies dans les documents d’urbanisme en vigueur à la date de publication de la même loi. »

Objet

Cet amendement prévoit une distance de 1000 mètres entre les habitations et éoliennes géantes contre 500 mètres actuellement.

Avec l’expérience et l’accroissement de la taille des éoliennes, la distance actuelle minimale de 500 m entre des éoliennes géantes et des habitations apparaît largement sous-évaluée. Les protestations sont quasiment rapportées quotidiennement dans la presse régionale, de la part de populations rurales ou périurbaines qui manifestent leur désarroi. Les recours sont presque systématiques.

L’impact des éoliennes, qui relèvent d’exploitations privées, porte une atteinte substantielle au droit de propriété et au droit de jouissance des riverains.

Un grand nombre d’éoliennes sont signalées par des panneaux posés par les exploitants qui indiquent de ne pas s’en approcher. On peut lire des panneaux rédigés : « Risque de projection de glace à proximité des éoliennes en période hivernale. INTERDIT de STATIONNER ou de SE PROMENER à moins de 400 m des éoliennes ». Dans cet exemple, cette distance de 400 m calculée à partir les éoliennes qui peuvent se mettre à tourner à tout moment est donc à retirer des 500 m légaux calculés à partir des habitations, ce qui signifie que les riverains qui ont des éoliennes à la distance minimale actuelle ne peuvent plus s’aventurer au-delà de 100 m de chez eux dans la direction de l’éolienne sans prendre de risques d’être blessés.

L’application de cette distance de 1000 m permettra de concentrer les éoliennes dans des zones inhabitées. La concentration des éoliennes ainsi réalisée permettra aux parcs éoliens d’y obtenir une taille critique diminuant leur coût financier pour la collectivité, en simplifiant la constitution et la gestion du réseau.

La distance de 500 mètres est également jugée largement insuffisante par les médecins qui évaluent les effets acoustiques et le stress.

La dévalorisation des biens immobiliers qui est constatée traduit une réelle atteinte à la qualité de vie et la perte d’attractivité des territoires qu’accompagne l’implantation d’éoliennes.

Il s’agit de préserver le point de départ des vocations écologistes : la beauté de la nature et de nos paysages qui participent de notre exception culturelle.